Le Cameroun prend un retard alarmant dans les nouvelles technologies.

Le développement des nouvelles technologies du web est rasant ces dernières années et ce qui se présentait comme une chance pour l´Afrique en général et le Cameroun en particulier de s´imposer comme producteur sur le marché mondial est entrain de nous échapper. Le marché international basé sur les services produits sur internet croit de plus den plus, suivi par le développement de nouvelles techniques qui laissent nos étudiants et nos centres de formation à des années lumières du savoir faire. L´une des raisons principales est la négligence et le manque de vision des responsables politiques, économiques et technologiques camerounais.

Un potentiel immense

Le développement des solutions dans le domaine avancé des Webservices par exemple représente le plus gros potentiel pour le cameroun de tirer profit du net et de penetrer le domaine des services économiques mondiaux qui se déplacent de plus en plus du marché réel vers le marché virtuel. L´ avantage technique fourni par ces services est le lancement de requettes précises d´information d´un serveur à un autre et la reception des réponses nécessaires en un laps de temps. Un service qui permettrait à plusieurs entreprises donnant des services differents de créer de nouveaux crénaux commerciaux qui seraient capables de bouster le secteur économique camerounais. En optimisation la présentation des services de chaque entreprise en utilisant le Web, en les connectant dans des portails Web spécifiques et en optimisant les échanges de services par les Webservices , le transfer des biens , objects, services et argent se ferait à une grande vitesse et avec un taux d´effectivité énorme. Les banques, assurances, entreprises industrielles, entreprises de communication et l´etat pourraient se connecter plus rapidement. Tout ceci devrait entrainer une modernisation de toutes les structures de communication, de management et de gérance des entreprises et institutions et accélerer l´accrochage du Cameroun à la modernité.

Manque de vision

Malheureusement , malgrés nos avertissements depuis des années, rien de solide n´a été programmé dans notre pays pour comprendre ce potentiel et développer un plan de route capable d´emmener le Cameroun sur cette voie. Les priorités ont été définies dans le secteur des infrastructures. Sans enlever ses avantages à cette orientation, en tant qu´expert des NTICs, nous ne pouvons que déplorer ce manque de vision et ce manque de volonté d´associer des experts camerounais de l´étranger , à l´orientation de l´utilisation d´internet au Cameroun dans les années avenir. L´ANTIC n´a fait aucun effort de chercher à regrouper les experts camerounais dans le monde dans ces divers secteurs. On ne reconnait aucune vision , aucune structure éfficace, et pas de projets capables de faire des camerounais et du Cameroun une nation arrimée aux NTICs. Pour expliquer de quoi nous parlons , nous avions la vision de voir le Cameroun doté d´un centre ultra moderne de recherche et développement des technologies nouvelles, qui travaillerait avec les universités , le secteur public et le secteur privé et permettrait au Cameroun non seulement de former des étudiants avec un niveau élevé de connaissances pratiques, mais possédant les capacités de créer et developper de nouvelles technologies et techniques dans ce secteur crucial,comme le font leur collègues d´autres pays. Des départements spécifiques couvrant plusieurs secteurs informatiques seraient mis en place permettant au Cameroun de maitriser tous ces domaines et de proposer au marché camerounais , africain et mondial des compétences capables de donner des services de première qualité à des prix imbattables. Cette vision réalisable avec très peu de moyens restera sûrement une vision tant que nous n´aurons pas des personnes ambitieuses assises sur les postes appropriés. Les grandes ambitions tant souhaitées par le président biya ne peuvent pas se réaliser sans vision et sans ambitions.

Niveau technologique lamentable

Plus d´un lecteur cherchera à comprendre les raisons de notre plainte et nous pouvons leur en donner. Nous possédons plusieurs instituts et universités techniques qui essaient de proposer un contenu didactique capable de donner à nos étudiants une formation qualitative. Malheureusement , le constat à faire est lamentable. La raison ne se trouve pas au niveau des connaissances théoriques, mais plutôt des connaissances pratiques. Comme dans plusieurs secteurs de formation du Cameroun, les étudiants sont très théoriques et n´ont pas d´opportunités pour appliquer ces connaissances sur le terrain ou dans des laboratoires. Dans un secteur à developpement rapide comme l´informatique, l´étudiant devrait être en contact permanent avec sa matière de spécialisation. Que ce soit dans les domaines de l´ingénieurie des systèmes informatiques, La configuration et l´administration des réseaux, la sécurité , le développement de
logiciels, le fonctionnement de l´ordinateur, L ´électronique. L´étudiant en informatique devrait être en mesure d´être productif au niveau international après quelques mois dans la vie active. Tel n´est malheureusement pas le cas. Plusieurs étudiants sortent des écoles de formation sans connaissances pratiques et ne recoivent pas suffisament de possibilités pour les acquérir dans des entreprises. Alors que les étudiants des pays developpés parlent Java , Ruby et Oracle, l´étudiant camerounais parle HTML et CSS et ne jure que par les Open Source. Il se crée chaque année un fossé de plus en plus grand qui sera difficile à rattraper.Venant du domaine, nous sommes obligés de le faire savoir.

Les portails web lachés par le gouvernement camerounais

Le gouvernement camerounais ferme les yeux sur l´existence de la branche technologique du web. Alors que tous les secteurs informatiques sont inclus dans ses plans de financements et de subvention , les entreprises actives dans le secteur des technologies web sont tout simplement ignorées. Les grands portails web du cameroun parmis lesquelles camerounlink.net ne recoivent aucune aide ou subvention du gouvernement camerounais. Dans un domaine nouveau et promordial pour la présentation du Cameroun vers l´extérieur, l´information journalière des citoyens, le commerce électronique, le regroupement des réseaux humains et d´affaires, la présentation des entreprises et services, la connection des employés de l´entreprise, le développement des services B2B entre entreprises , les prestataires de services sont laissés à eux mêmes, mais doivent en même temps satisfaire des demandes de plus en plus fortes d´une masse qui veut consommer au niveau international et qui est reticente à dépenser ou achêter des services sur internet. Ceci est un gachis énorme si l´on tient compte du potentiel réel d avoir des entreprises sur place capables de donner des solutions de haut niveau au marché local. Les prestataires sont obligés de faire des sacrifices énormes sur plusieurs années et n´ont pas toujours la possibilité d´améliorer leurs services afin d´assurer leur financement. Nous avons vu plusieurs prestataires fermer leurs portes et portails au cours des dernières années. Le public se plaindra que les camerounais ne développent jamais des services durables sur internet alors qu´ils sont eux mêmes en partie responsables de cette situation en refusant de payer pour ces services et encourager le secteur.
L´indifférence de l ´etat et le boycott des banques aidant , il faut un mental d´acier issu des écoles techniques les plus rudes de l´Allemagne pour être présent sur le net depuis presque 10 ans au jour le jour et servir son pays.


Un avenir sombre pour le net ?

L´avenir du net serait sombre pour notre pays si les camerounais n´avait pas la capacité de s´adapter. Mais pour le faire il est nécessaire d´avoir une base de savoir-faire solide et actualisé et des contacts commerciaux. Les professionnels du web doivent s´unir et s´ouvrir aux autres branches économiques. Ils doivent développer et structurer leurs entreprises, Trouver des financements , définir leur services et attaquer le marché. Les banques doivent s´ouvrir à ce secteur et permettre aux entreprises d´acquerir de la clientèle. L´état doit mettre le thème Internet positivement sur sa table et réflechir sur des solutions stables et éfficaces permettant d´abord de rattraper le grand retard pris par le Cameroun dans ce domaine et ensuite permettant d´assurer une meilleure formation pratique à nos universitaires. Une subvention doit être remise aux entreprises enregistrées actives dans le domaine du web et payant des impots au ministère des finances. C´est un domaine primordial qui a besoin de soutien afin d´assurer son travail journalier d´information et de donneur de services numériques. En attendant que les camerounais développent un esprit de consommateur sur internet. Seuls les entreprises du domaine de communication comme Orange semblent saisir le potentiel du web dans notre pays. Les autres doivent suivre.
Sinon, il pourrait bien arriver que des portails web que vous visitez tous les jours disparaissent désillusionnés les uns après les autres sans laisser de traces et que le Cameroun se retrouve plonger dans le moyen age numérique pour une longue durée, le mêmes causes emmenant les mêmes effêts. Les responsables du développement des NTICs au Cameroun devraient être plus ambitieux et prendre leur travail et leur rôle aux sérieux. Il y va de l´avenir numérique du Cameroun et d´un secteur d´activité capable de créer plus d´un million d´emplois en 5 ans. S´il y a vraiment une ambition derrière. Quelques mois avant les emeutes de la faim , nous avions avertis le gouvernement camerounais et le public du problème qui arrivait vers nous. Ils ne nous ont pas pris au sérieux. Avec les résultats connus.


Biangue Tinda, Jean
Camerounlink.net - IT Expert