Bakary DABO
Les partenaires au développement tels que la Bad, la Société financière internationale (Sfi), la Banque européenne d'investissement (Bei), entre autres, ont décidé d'unir leurs forces pour aider le secteur financier africain à faire face à la crise.
Un partenariat pour un plan d'action a été signé dans ce sens, hier lundi 11 mai à Dakar. A cet effet, un fonds de 15 milliards de dollars sera mis en place pour surtout renforcer le secteur privé et le mettre au devant de la scène.
Les initiatives face à la crise financière internationale se manifestent dans le cadre des 44ème Assises Annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) ouvertes depuis le dimanche 10 mai à Dakar. C'est sur cette lancée que des partenaires au développement comme la Banque africaine de développement (Bad), la Société financière internationale (Sfi), la Banque européenne d'investissement (Bei), entre autres, ont signé un protocole pour la mise en place d'un plan d'action aux institutions financières et au secteur privé.
Selon le vice-président pour l'Afrique de la Sfi, M. Thierry Tanoh, « ce plan vise à regrouper de façon beaucoup plus efficiente les partenaires au développement de manière à ce que nous amenions à la fois les actions conjointes dans des secteurs bien spécifiques que sont les infrastructures, la liquidité au niveau du commerce entre autres et dans le secteur agro-industriel, de sorte à agir beaucoup plus fort parce que l'union fait la force ». Ce fonds doit mobiliser une sommes de 15 milliards de dollars Us pour appuyer, comme l'a fait savoir M. Tanoh, trois domaines principaux qui tournent autour du financement des projets d'infrastructures, du commerce, de la recapitalisation des structures financières comme les Institutions de microfinance et les structures financières en général...
Le vice-président pour l'Afrique de la Sfi informe que dans le cadre de ce plan d'action, des partenaires au développement vont mettre à la disposition du continent des milliards de dollars. Sur cette lancée, M. Patrick Walsh de la Banque européenne d'investissement (Bei) de confier que la structure qu'il représente va fournir 50 millions d'Euros pour la facilité accordée par la Sfi. Il estime que « ce sont des efforts que la Bei va mettre à la disposition de l'Afrique mais de manière concertée ». C'est ainsi qu'il a rappelé que la Bei a deux priorités en Afrique que sont les infrastructures qui représentent 50% de ses interventions dans le continent et l'appui au secteur privé. M. Walsh informe que l'appui de la Bei est passé de 55 milliards d'euros, l'année dernière, à 70 milliards d'euros pour 2009. A cela, il ajoute le fonds fiduciaire pour les projets d'infrastructures à caractère sous-régional. Selon M. Walsh, la Bei développe également des stratégies pour venir en aide aux Petites et moyennes entreprises.
Cet instrument est mis en place sur la base de l'idée que plus la crise économique frappe les pays, plus les Etats auront des ressources limitées qu'ils vont devoir réorienter dans un premier temps dans les secteurs sociaux. C'est ainsi que les initiateurs de ce fonds pensent qu'il est très important que le secteur privé joue ce rôle de relance de l'économie, que les Etats continuent une bonne gestion à la fois macro-économique de leur environnement, qu'ils continuent de mettre en place un environnement qui permet au secteur privé de prendre la relève afin de créer des emplois, des taxes et faciliter la relance.
Le Président du groupe de la Bad, M. Donald Kaberuka, pense que ce dont l'Afrique a besoin aujourd'hui c'est des marchés, un secteur privé fort et secteur public efficace. Dans ce cadre, il estime que « Les États doivent veiller à la réduction des coûts des affaires, rendre propice les climats des l'investissement et les affaires... » Pour y parvenir, M. Kaberuka fait savoir : « nous avons besoin d'États forts qui aident à la mise en place d'un secteur privé fort. Je m'attends à ce que les États appuient le secteur privé qui prend des risques et réduise la marge pour les rentiers ».
Les institutions financières, à travers ce fonds qui sera mis en à "uvre sous forme de prêts, veulent jouer leur rôle d'appui et mettre de la liquidité sur le marché. Ce qui se passe c'est qu'il y a très peu de ressources financières sur le marché donc l'idée de ce plan conjoint d'action, c'est d'amener les ressources de telle manière à mettre sur le marché, de la liquidité qui va permettre à la fois de développer le commerce et les investissements productifs.