Ce site se présente comme le portail officiel des manifestations des cinquantenaires que célèbre notre pays.
Portail officiel des cinquantenaires. C'est ainsi que se présente le site Internet www.cameroon50.org. Une plateforme numérique où le logo des cinquantenaires de l'indépendance et de la réunification constitue la trame de fond de la page interstitielle. Bien que le nom du site ait une consonance anglophone, l'internaute peut y naviguer aussi bien en anglais qu'en français, les deux langues officielles de notre pays. C'est un chef de l'Etat Paul Biya tout souriant, et dont une illustration est placée à la droite de la têtière, qui accueille le visiteur à la page d'accueil. Une page surchargée certes, mais qui ne freine pas la lecture, le blanc (couleur choisie) pour les textes, étant facilement lisible à travers la trame verte.
A n'en point douter, tout a été pensé pour que le visiteur puisse avoir toutes les informations relatives aux manifestations des cinquantenaires en cours, à travers notamment le programme des manifestations intégré au site ou la newsletter qui permet de "recevoir toute l'actualité sur les cinquantenaires". Dans le même ordre d'idées, cette plateforme numérique se présente aussi comme un lieu de valorisation de la politique du chef de l'Etat, en même temps qu'il veut retracer l'histoire de notre pays ces 50 dernières années, répertoriant de ca fait les "grandes figures" qui ont concouru à l'édification de notre nation, les "dates clés" à retenir où les "monuments" érigés en hommage aux hommes et aux événements qui ont permis l'accession du Cameroun à la souveraineté nationale.
Et c'est là que le bât blesse ! En effet, comment comprendre, au regard des batailles nationalistes qui ont secoué notre pays, que le nom de Ruben Um Nyobe, présenté comme un héros national ne soit point cité dans la rubrique recensant les "grandes figures", rubrique où seul le nom de l'ancien Premier ministre du Cameroun occidental John Ngu Foncha est cité. De même, difficile de concevoir le palais de l'Unité ou encore l'ancien palais présidentiel comme un monument historique tel que le présente Cameroon50.org. Le site semble avoir oublié que la statue érigée en souvenir à Charles Atangana, chef supérieur des Ewondos perçu comme celui à l'origine de la construction et de la modernisation de Yaoundé qui abrite les manifestations des cinquantenaires, est on ne peut plus un monument historique.
L'on a droit à des images figées, non légendées, qui ne renseignent guère. Un bémol pour le touriste étranger ou de ce jeune élève qui voudrait mieux appréhender l'histoire de son par le biais de ce site Internet. L'autre difficulté à naviguer dans ce site est due à une erreur de lien. En effet, il est difficile de revenir à la page d'accueil, l'internaute étant sans cesse ramené à la page interstitielle, à moins que les concepteurs aient pensé cette page comme étant la page d'accueil. Conséquence : il faut à nouveau entrer dans le site. Nonobstant tout ceci, l'on ne peut remettre en cause la densité du contenu de ce site Web.
Patricia Ngo Ngouem
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