Comme chaque année, Reporters Sans Frontière a dressé la liste des nations "Ennemis d’Internet" et "sous surveillance". La France intègre d'ailleurs la seconde catégorie lors du rapport 2011.
D'après la liste des pays "Ennemis d’Internet" et "sous surveillance", établie par Reporters Sans Frontière, une net-citoyenneté est en train de s'instaurer peu à peu à l'international. Cependant, RSF déplore dans le même temps des coupures Internet qui se banalisent sous l'impulsion de l'Égypte en février 2011, puis au Congo, au Cameroun au Kazakhstan.
Également, c'est en Iran que l'on a pu constater des ralentissements de bande passante ainsi qu'un filtrage des forums de discussions en Ouzbékistan (au sujet des révolutions arabes). De même, le Bélarus, en proie à des manifestations de masse, a rendu le réseau social Vkontakte indisponible.
Ces pratiques ne manquent toutefois pas de condamnations, parfois exemplaires, de la part des Nations Unies. De plus, le Bahreïn et le Bélarus ont rejoint le rapport 2011 des pays "Ennemis d’Internet" au même titre que l’Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, le Turkménistan et le Vietnam.
Dans les pays occidentaux, les démocraties ont "continué à céder aux tentations sécuritaires ou à prendre des mesures disproportionnées pour protéger le droit d’auteur", tandis que dans le même temps "la pression s’accroît sur les intermédiaires techniques, encouragés dans certains pays à jouer un rôle de police du Net" selon RSF.
Les États-Unis ne figurent pas parmi les pays sous surveillance contrairement à l’Australie, la Corée du Sud, les Émirats Arabes Unis, L’Égypte, l’Érythrée, la Malaisie, la Russie, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Tunisie, la Turquie ou...La France. L'Hexagone fait ainsi son entrée dans cette catégorie de pays et RSF condamne la LOPPSI et particulièrement l’article 4 de cette loi (autorisant un blocage des sites web sans passer par l’intervention du juge) ainsi que la loi Hadopi. Selon RSF, la loi Hadopi "va à l’encontre des libertés fondamentales, en prévoyant la coupure de l’accès à Internet".
RSF ajoute que "le pays persiste dans son approche répressive de la protection du droit d’auteur. Le 11 juillet 2011, lors d’une conférence de presse, la Haute Autorité instituée par la nouvelle loi a annoncé avoir réalisé dix-huit millions de constats par les ayants droit (pour 22 millions d’abonnements français à Internet !) et un million d’identifications, adressé 470.000 recommandations et émis 20.598 avertissements. Dix abonnés ayant franchi le cap des trois avertissements devraient finalement être entendus par Hadopi. Leurs dossiers pourront ensuite être transmis au parquet. S’ils sont condamnés, les internautes devront s’acquitter d’une amende pouvant atteindre 1.500 euros et seraient susceptibles de voir leur connexion Internet suspendue".
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