25 mai 2009
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17:56
Trafics de stupéfiants, escroqueries en tous genres, pédopornographie :
la toile mondiale voit se développer une nouvelle forme de délinquance.
C'était en fait une escroquerie. Une jeune mère ne pouvant élever son bébé proposait de le vendre sur Internet à Tours. L'enquête, confiée à la police judiciaire, a mené jusqu'à un site canadien d'où l'annonce avait été envoyée. Un site écran en fait, derrière lequel la piste partait d'Afrique, au Cameroun, plus précisément.
L'affaire, débusquée récemment, est inédite. Mais les escroqueries sur Internet explosent quant à elles depuis plusieurs années. La gendarmerie a formé, dans chaque département, un enquêteur spécialisé dans les technologies numériques.
“ On laisse
toujours
une trace ”
« Ce qui est très courant, explique l'enquêteur tourangeau, ce sont les arnaques concernant les achats de matériels d'occasion, des voitures en particulier, sur Internet. La personne croit faire une bonne opération mais il faut verser une somme via la Western Union pour faire venir le véhicule de l'étranger. Et une fois l'argent versé, le vendeur disparaît. »
Sur Internet, toutes les formes de délinquance se retrouvent. A commencer par la pédopornographie, c'est-à-dire la captation et la diffusion d'images pédophiles. « Cela occupe environ 60 % de mon temps », explique l'enquêteur spécialisé de la gendarmerie. Dans ce domaine, la traque est mondiale. « En 2005, le FBI avait saisi un serveur avec des données pédophiles, ajoute le gendarme. Les Américains ont envoyé les noms des internautes français. Il y en avait onze dans le département figurant sur un CD-rom que j'ai reçu. Ils ont été interpellés et certains ont même été écroués. »
Les trafics en tous genres fleurissent aussi sur la toile mondiale. Y compris les transactions de stupéfiants. En Indre-et-Loire, plusieurs affaires ont ainsi été mises à jour, essentiellement concernant des achats de graines de cannabis. L'enquêteur spécialisé a aussi mené des investigations sur des vols de données informatiques dans des entreprises. Sur Internet comme sur une scène de crime, les enquêteurs ont pour principal souci de préserver la preuve numérique des infractions.
On relève les indices dans la mémoire des ordinateurs. Car contrairement à ce qu'on pourrait croire, même caché derrière un pseudo, « on laisse toujours une trace sur Internet ».
la toile mondiale voit se développer une nouvelle forme de délinquance.
C'était en fait une escroquerie. Une jeune mère ne pouvant élever son bébé proposait de le vendre sur Internet à Tours. L'enquête, confiée à la police judiciaire, a mené jusqu'à un site canadien d'où l'annonce avait été envoyée. Un site écran en fait, derrière lequel la piste partait d'Afrique, au Cameroun, plus précisément.
L'affaire, débusquée récemment, est inédite. Mais les escroqueries sur Internet explosent quant à elles depuis plusieurs années. La gendarmerie a formé, dans chaque département, un enquêteur spécialisé dans les technologies numériques.
“ On laisse
toujours
une trace ”
« Ce qui est très courant, explique l'enquêteur tourangeau, ce sont les arnaques concernant les achats de matériels d'occasion, des voitures en particulier, sur Internet. La personne croit faire une bonne opération mais il faut verser une somme via la Western Union pour faire venir le véhicule de l'étranger. Et une fois l'argent versé, le vendeur disparaît. »
Sur Internet, toutes les formes de délinquance se retrouvent. A commencer par la pédopornographie, c'est-à-dire la captation et la diffusion d'images pédophiles. « Cela occupe environ 60 % de mon temps », explique l'enquêteur spécialisé de la gendarmerie. Dans ce domaine, la traque est mondiale. « En 2005, le FBI avait saisi un serveur avec des données pédophiles, ajoute le gendarme. Les Américains ont envoyé les noms des internautes français. Il y en avait onze dans le département figurant sur un CD-rom que j'ai reçu. Ils ont été interpellés et certains ont même été écroués. »
Les trafics en tous genres fleurissent aussi sur la toile mondiale. Y compris les transactions de stupéfiants. En Indre-et-Loire, plusieurs affaires ont ainsi été mises à jour, essentiellement concernant des achats de graines de cannabis. L'enquêteur spécialisé a aussi mené des investigations sur des vols de données informatiques dans des entreprises. Sur Internet comme sur une scène de crime, les enquêteurs ont pour principal souci de préserver la preuve numérique des infractions.
On relève les indices dans la mémoire des ordinateurs. Car contrairement à ce qu'on pourrait croire, même caché derrière un pseudo, « on laisse toujours une trace sur Internet ».
Caroline Devos
Publié par La Nouvelle République
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ACTUALITE SUR LES TIC ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
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